Source : Europe 1
L’essentiel de cette somme a servi à financer les déplacements des terroristes en Europe.
Une étude du centre d’analyse et du terrorisme (CAT), à laquelle le Journal du dimanche a eu accès, chiffre à 82.000 euros le coût du financement des attaques terroristes qui ont endeuillé Paris le 13 novembre dernier.
L’essentiel de cette somme, environ un tiers, soit 27.000 euros, a servi aux déplacements des terroristes à travers l’Europe. La location des différents « logements conspiratifs » en Belgique et en banlieue parisienne est chiffrée à 20.000 euros, l’armement à 16.000 euros, les frais de location des onze véhicules à 11.000 euros et les faux papiers et la téléphonie à 8.000 euros.
Pour réunir cet argent, le réseau terroriste s’est appuyé sur les subsides de l’État islamique (2.000 à 3.000 euros par terroriste), sur l’exploitation et la vente du bardes frères Abdeslam à Molenbeek, mais aussi sur le fruit de collectes opérées auprès de « sympathisants » en Grande-Bretagne, en Belgique et en France.
26.000 euros pour les attentats de janvier. Le coût des attentats commis au siège de Charlie Hebdo et au magasin Hyper Cacher de la porte de Vincennes est, lui, chiffré à un peu moins de 26.000 euros (25.800 euros), dont la majeure partie pour le volet armement (21.000 euros). Ces attentats ont été financés par des fonds propres, par le commerce illicite de vêtements et de chaussures fabriquées en Chine, mais aussi et surtout par des crédits à la consommation.
Comment mieux surveiller le financement des activités terroristes ? Parmi les préonisations du CAT figurent notamment la mise en place d’un « registre central des prêts à la consommation accessible à la Tracfin (Traitement du renseignement et action contre les circuits financiers clandestins) » et l’établissement d’une « grille d’alerte pour identifier les retraits suspects », insiste le président du CAT, Jean-Charles Brisard.
À ce propos, un décret en Conseil d’État doit être publié en octobre afin de signaler tout retrait d’argent suspect effectué par une personne faisant l’objet d’une fiche S. L’article du JDD n’oublie pas de rappeler que l’auteur de l’attentat de Nice n’était pas fiché S et que cela lui ne aurait coûté environ que 2.500 euros (essentiellement la location du camion) pour tuer 86 personnes et en blesser plus de 430…
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